SUV : des humeurs épidermiques jusqu'aux frontières d'un racisme écolo-propagé.

Les réprobations sans raison sont devenues des dérives parmi les plus courantes et déplorables de notre époque. La haine à l'égard d'un style automobile en est l'une des plus indigestes démonstrations.

- KELEREPUS, 31 décembre 2021. Environ 42% des véhicules neufs vendus en Europe relèvent de l'appellation et du style SUV. Selon certains esprits chagrins, cette statistique laisse entrevoir un revers réconfortant, mais hélas illusoire. Cataloguée "auto de riches", cette configuration en large propagation pourrait laisser supposer que 42% des Européens seraient "des riches". Ou même, à l'évidence sous-entendu, des "pourris de riches". On en rêverait, mais personne ne le fait. En revanche, la sensation d'une certaine jalousie injustifiée (agrémentée d'une incompétence coupable et insupportable, on y revient) n'a rien d'irréel, mélangée à une idée "archi super fausse", selon laquelle un SUV serait obligatoirement plus polluant qu'une berline, un coupé ou un cabriolet. L'automobile à son tour frappée d'un délit de sale gueule...!

L'origine de ce phénomène remonte aux "4x4", véhicules tous terrains que Rover a eu l'idée d'anoblir, faisant évoluer son Land Rover en Range Rover, astucieux mélange du rustique baroudeur et de la grande classe façon Regent Street. Une exception un peu hors de prix à une époque où l'auto n'avait pas encore été frappée de tous les maux qui l'attendaient au tournant d'une (supposée) chaleur planétaire évolutive. L'humeur au vitriol a pris un virage quand, notamment, est arrivé d'outre Rhin le très onéreux Cayenne de chez Porsche. Un concept qui a inspiré l'industrie. Sauf que traduite en véhicules pour tous, ce Sport and Utility Vehicle  n'est rien d'autre, rien de moins, rien de plus, qu'un style à la mode qui répond certes à ce qui ressort d'une envie de se faire plaisir (c'est déjà un crime...!) et un élémentaire et utilitaire (c'est clair avec "Utility") besoin de place. Pour les enfants, les bagages, ou plus simplement les approvisionnements faits en fin de semaine dans des zones commerciales essentiellement accessibles par la route. Qui plus est, ce SUV ne fait que prendre la suite d'un  autre concept, celui du monospace, tellement apprécié qu'il a fait partie des offres de tous les constructeurs (généralistes et même un peu plus) sur tous les continents, durant des années.

Incompétence, et ignorance car bien peu de choses diffèrent techniquement entre un SUV et un véhicule qui ne l'est pas. Honte à ceux qui enfourchent ainsi des idées mal reçues sans avoir seulement eu le courage d'en vérifier la réalité. Pour un SUV, la cylindrée et la consommation ne sont que comme des gouttes d'eau, similaires à s'y méprendre, surtout aux vitesses pratiquées, dans lesquelles la "trainée" (qui ici n'est pas une dame, mais l'opposition à la pénétration dans l'air d'un mobile) n'intervient quasiment pas. Pas plus que le poids (il est techniquement plus exact de parler de "masse") qui est le même, le nombre d'enfants, de kilos de carottes et de packs d'eau minérale transportés ne variant pas avec la forme de l'auto. En revanche, notons que cette masse (près de 600 kg dans les belles électriques achetées par ceux qui en ont les moyens) ne choque pas les détracteurs du SUV. Pour ne pas en rajouter, une simple question. Le Jogger, nouveau venu de Dacia (comme son Duster) est-il véritablement destiné à ces pourris de riches, dont on manque de plus en plus en France, puisque leurs moyens permettent aussi de doper la consommation, les recettes de TVA, l'emploi, etc... Mais cela, tout le monde le sait.